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Hourra
20 mars 2006

En attendant la reprise

Le travail a de nombreux défauts. C'est notamment, à mon sens, le prédateur naturel du blog. D'où la faiblesse de la production actuelle. Je ne m'excuse pas, j'explique (accent de Ventura).

Néanmoins, à force de ne pas le visiter, il va sentir le renfermé. Je l'ouvre donc, j'aère un peu, et je mets un post qui est une blague de bureau, et ancienne, en plus, ce qui n'est pas jusque à présent le genre de la maison. Mais j'y ai pensé à cause de Papagoretta, et ça me fait encore rire.

Cadre: une entreprise High Tech, multimondiale, où on se la pête en raison proportionnelle des pertes faramineuses qu'on arrive à accumuler, sans que l'actionnaire se fâche. A voir nos dettes, on était vachement riche. Dans cette entreprise, des gens, des ordinateurs, un nimèle, et une adresse nimèle créée à l'époque, et où on était une tarte-up (*) Adresse: everybody@laboitedontjecause.com. Quand on écrivait à cette adresse, tout employé recevait le même mail.

Or doncques, un jour, un nimèle est envoyé à everybody. Un collègue se plaint que, ici, c'est vraiment terrible, on ne respecte rien, et qu'il s'était fait voler un truc, genre PC portable laissé sur un bureau le soir, bien visible, bien dispo, avec les câbles, le chargeur, et c'est pas bien de voler, toussa. Bon. Minutes passent. Réponse, d'un collègue, toujours à everybody, ah ben ouais, c'est vraiment scandaleux, toussa. Un troisième renchérit (**) pareil.

Un quatrième se plaint que, dans le parking souterrain, il avait laissé sa voiture, et il est sûr que c'est là qu'il s'est fait taxer ses enjoliveurs.

Chaipas. La moutarde m'est montée au nez d'un coup. Ca me paraissait tellement dérisoire, tellement inutile, et tellement gavant, comme une méga conversation téléphoniques, à travers la sono de la boite, qu'on aurait entendu dans toutes les pièces, et jusque dans les chiottes.

J'ai vécu un moment bizarre. J'ai vu mes doigts partir sur le clavier, et taper. C'est vraiment comme ça. Je n'ai rien prémédité, ou même réfléchi. J'ai tapé:

"t bn moi, j m suis fait piqur la touch  "" d mon clavir t j suis bin mbt."

Et envoi, à everybody.

J'ai un copain qui adorait photographier les vaches, la nuit, au flash (pourvu que je l'aie pas déjà racontée). Il m'a dit: "Tu fais pêter le flash, et après, elles sursautent. Mais ce qui est marrant, c'est qu'elles sursautent les unes après les autres".

J'ai entendu de graves éclats de rires, les uns après les autres un peu partout.

J'ai été convoqué par mon Boss, Vice-président toussa, et par le DRH. Quand même.

Mon bureau était séparé de celui de mon Boss par une cloison mobile, très japonaise, et très mince. Les jours suivants, quand des collègues hilares, passaient en me demandant "alors, t'as retrouvé ton 'e'?", moi je battais de la main en l'air et je faisais "chhhhht.."

Mais bon, c'était rigolo.

(*) une tarte-up, c'est quand on n'a que des petites pertes. En tant qu'entreprise, c'est une jeune fille quoi.

(**) Cette expression n'a aucun sous-entendu sexuel. Quoique, maintenant...

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